[...]Jeanne Siaud-Facchin reçoit de nombreux adultes insatisfaits. "Ils ont suivi des parcours exemplaires, occupent des postes très enviables et, un jour, ont le sentiment que leur jouet sonne creux. Ils ressentent au fond d'eux-mêmes la sensation d'un non-accomplissement, doublé d'une extrême solitude."
Une douleur que Jean-Christian Guibert connaît bien. Et a connue toute sa scolarité. "Maths sup, maths spé, une école d'ingénieurs. Tout cela était intellectuellement intéressant, mais pas nourrissant. J'étais malheureux. Tellement malheureux qu'un jour je suis parti", raconte cet homme de 37 ans. A l'issue de quelques années d'errance, Jean-Christian Guibert se lance dans le spectacle de rue, qui l'amène au métier de clown. En 2008, il se décide à faire mesurer son coefficient intellectuel, pour comprendre d'où lui vient cette "extra-sensibilité", terme qui définit le mieux à ses yeux le rapport au monde des surdoués. "Parce que j'avais besoin de le voir écrit pour relire mes souffrances passées à l'aune de ces résultats."
Aujourd'hui, la pratique de son métier de clown atténue un peu le poids de sa différence en lui permettant de la gérer. "Ce travail a plus de sens que tout ce que j'ai pu faire jusqu'ici. Je trouve d'une importance primordiale le fait de parler à l'âme des gens. Le clown est un idiot, un raté, un inadapté. Dans l'échelle de la hiérarchie humaine, il est au dernier barreau. Complètement à rebrousse-poil des directions que suit notre société. N'est-ce pas follement libre ?", se demande l'artiste à voix haute.[...]
Clown cherche surdoué... ou l'inverse ?
A l'occasion des épreuves du bac Le Monde publie un article amusant qui met en lien surdoué et clown.
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